50 meilleurs restaurants : "pantalonnade moléculaire" (Légasse)

Gilles Klein - - 0 commentaires

Le meilleur restaurant du monde choisi par une revue anglaise dans un classement, parrainé entre autres par Neslé, est danois, annonce la presse française et internationale. Mais le critique Perico Légasse souligne que la plupart des lauréats ont rendu un certain nombre de clients malades à cause, selon lui, des adjuvants chimiques qu'ils emploient, bien que la presse n'en parle pas.

Le site qui recense les 50 meilleurs restaurants du monde choisis par la revue anglaise Restaurant en 2014

La presse française annonce le classement des 50 meilleurs restaurants du monde publié en Grande Bretagne par la revue Restaurant avec le soutien, entre autres de l'eau San Pellegrino (groupe Nestlé) ou du champagne Veuve Clicquot. Et s'interroge en notant que le lauréat est danois. "La France domine-t-elle encore la gastronomie mondiale" demande Le Monde.fr

Légasse s'en prend à l'amnésie des médias "Alors qu’en mars 2013, ils annonçaient tous la fermeture du restaurant Noma, à Copenhague, déjà consacré trois fois meilleur restaurant du monde en 2010, 2011 et 2012, pour cause d’hospitalisation de 63 clients frappés d’intoxication alimentaire, les voici bêlant à l’unisson la victoire retrouvée du chef René Redzepi" rappelle-t-il dans Causeur.

Pas un mot des clients malades du Noma dans le quotidien danois Berlingske Tidende qui se félicite de cette distinction décernée à la gastronomie danoisepicto

En effet en 2013, Noma avait connu "une déconvenue particulièrement gênante en février quand 63 personnes ont souffert d'intoxication alimentaire après y avoir dîné." expliquait le 29 avril 2013La Tribune de Genève.

Et Légasse souligne que d'autres restaurants eux aussi distingués ont eu eux aussi beaucoup de clients malades : "Curieusement, les autres lauréats de ce prix organisé par la revue anglaise Restaurant et financé par Nestlé via son eau minérale italienne San Pellegrino, ont eux aussi été frappés par des accidents sanitaires graves. "

Mais tous ont évoqué un malheureux virus provoqué par un problème d'hygiène comme le chef du Noma, René Redzepi, dans le quotidien danois BT d'hier : "Nous avons eu quelques problèmes l'an dernier, et nous avions perdu la première place, et connu un problème de norovirus"

Légasse rappelle que l’anglais Heston Bluementhal, meilleur restaurant du monde 2005, "présent depuis plusieurs années dans le peloton de tête, avait fait l'objet d'une fermeture administrative de plusieurs semaines en 2009 pour avoir envoyé… 527 clients à l’hôpital"

Pour Légasse pas de virus mais un problème dû aux méthodes employées dans les recettes de ces restaurateurs qui refuseraient de reconnaître "que le problème vient des additifs et adjuvants chimiques utilisés dans les recettes moléculaires mises en valeur dans ces établissements".

Pour lui," en réalité, ce concours est une vaste pantalonnade qui n’a d’autres objectif que la promotion internationale de restaurants adeptes de la cuisine moléculaire."

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