Écrivain maudit, Bruno doit faire bouillir la marmite

Daniel Schneidermann - - La petite cour - 48 commentaires

Ils déjeunent, goûtent, ou dînent tous les jours dans les palais des ministres ou de la télévision. Leur comportement exemplaire offre chaque jour de remarquables exemples de morale, dont chaque enfant devrait s'inspirer. Aujourd'hui, l'histoire de Bruno, écrivain maudit, qui subit de plein fouet la hausse des produits alimentaires, et qui doit donc, pour faire bouillir la marmite, effectuer de petits travaux de comptabilité. La vie édifiante de "La petite cour" est illustrée par Vincent Mahé.

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Quand Léa, avec une certaine cruauté, a montré à Bruno un paquet de pâtes, il a failli éclater en sanglots. C'est tous les jours, en faisant ses courses pour nourrir ses quatre enfants, qu'il éprouve  les difficultés de la vie quotidienne. Léa était comblée. Elle aime quand s'exprime autour de sa table une émotion authentique. Elle était si comblée qu'elle n'a d'ailleurs pas pensé à l'interroger sur le prix du paquet.

On imaginait Bruno, comptable en chef du président, à l'abri du besoin. Faisant violence à sa pudeur naturelle, il en a révélé davantage à Léa. Ses travaux de comptabilité ne lui suffisent pas pour vivre. La hausse du prix des pâtes le frappe de plein fouet.

Avant tout, Bruno est écrivain. Il...

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